• Mardi 02.10.12 

    Aujourd’hui on change de moyen de locomotion, on prend le bateau pour une visite de « l’Isla del Sol » sur le lac Titicaca. On y accède en 3h de bateau, c’est l’attraction principale du lac côté bolivien. D’après les légendes, c’est ici qu’est né le soleil ainsi le premier empereur Inca. Chaque agence propose un circuit différent, on a opté pour le nord de l’île. Un peu par hasard, juste pour le plaisir de marcher un peu sur ces fameux sentiers incas et voir quelques ruines. Beaucoup de monde y passe la nuit pour profiter du lieu et faire la traversée du nord au sud. L’aller se passe assez rapidement, un couple de français avec qui discuter de nos voyages respectifs. Ensuite, le proprio du bateau nous annonce que nous avons finalement que 2h30 pour faire la balade sur les sites, avant le retour à Copacabana. Dommage, la visite se fait au pas de course. Pas le temps de profiter du cadre, de la population et de flâner dans les ruines. On traverse de nombreux petits villages perdus au beau milieu des cultures en terrasses. C’est le moment des labours et des semailles, la population est au travail. Sans l’aide de tracteur, ils retournent la terre et sèment les grains de quinoa et d’haricot. Ici c’est le paradis du cochon, il y en a partout en liberté, sur la plage, sur les sentiersJ , ainsi que beaucoup d’ânes pour porter les charges. Pas de route et donc pas de véhicule sur l’île, mais des plages et des criques paradisiaques. Si l’eau n’était pas si fraîche, et à cette altitude on piquerait bien une tête. Etant donné le temps de navigation, on arrive à Copacabana en fin d’après-midi, juste pour se détendre sur la plage dans une chaise longue et boire un bon jus d’orange. Re-rencontre avec un couple de français à côté de nous. Ils ont lâché le boulot à Genève pour faire également le tour du monde. Etant tout les deux frontaliers, nous avons pu échanger nos impressions sur notre situation particulière, de deux cantons suisses différents. Le temps passe bien vite, déjà le soleil descend. Après un bon repas, on se couche de bonne heure (comme d’habitude) afin d’être en forme pour le passage de douane péruvienne.

     


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  • http://www.survivalfrance.org/sur/camisea

      

    Survival - Le mouvement pour les peuples indigènes


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  •    Lundi 01.10.12Ce matin un réveille-matin made in Schweitzerland, ne manquait que le coucou, super « Frühstück » ; pain, fromage, confiture, müsli ….de quoi sauter le déjeuner et prendre des forces pour sortir de la banlieue de La Paz. Un arrêt rapide chez un vendeur de lubrifiant pour acheter du liquide de frein, avant d’attaquer la jungle urbaine. Première chose,  trouver la route de Capacabana (pas la célèbre plage brésilienne), et comme d’hab. c’est pas une mince affaire. Zigzaguer entre les piétons, les taxis, les bus, les camions… dans un tumulte incroyable, demander notre chemin sans arrêt aux feux rouge pour nous rassurer d’être sur la bonne route. Tous nos sens sont en éveilles, la tension au maximum dans ce gros chaos. Après une bonne heure et demie, enfin on en voit le bout. Et très vite les paysages changent, la campagne avec ses champs, ses près, ses arbres. D’un côté au loin la cordelière enneigée, et de l’autre ce grand lac qu’est le lac Titicaca. Une très belle route côtière, qui nous fait un peu penser au littoral méditerranéen,  peu de circulation, que du bonheur. On arrive à la péninsule de Huata, lieu ou faut prendre le bac pour rejoindre la péninsule de Copacabana.  A peine arrivée, une voiture en attente et déjà le passeur nous fait signe de monter sur son bac. On en croit pas nos yeux, l’état de celui-ci ressemble furieusement à ceux qu’on peut trouver en Afrique. Heureusement que le passeur nous a donné un coup de mains pour embarquer et débarquer nos machines. Il fallait bien viser et rester sur les planches stables, vu l’écartement de celles-ci. Fallait impérativement suivre les oscillations du bateau et maintenir fermement nos motos sinon elles partaient à la renverse. Ensuite nous restait 40 km avant d’arriver à la ville. Encore une fois, nous sommes subjugués par la beauté du paysage et de cette route qui serpente entre les collines avec comme horizon le lac d’un bleu profond. On en oublie l’altitude, 3800m, et on se croirait presque sur des îles grecques. Nichée entre deux collines, Capacababa est une petite ville pleine de charme, des aires de vacances !!!

     


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  • Dimanche 30.09.12

    Petite nuit, on prend la route via La Paz. Sur la route 3 motards argentins arrêtés. L’un des trois a crevé. Ils sont installés là au bord de voie, fromage, pain et coca pour le casse-croûte et sont en train de changer le pneu arrière d’une 800GS. L’un parle un peu français, il adore la France surtout Paris. Un autre s’apprête à faire le tour du monde à moto. Il a déjà fait Ushuaia / Alaska et retour ; 100 000km. On lui laisse notre adresse pour une pause en France lors de son voyage en 2015. Ils nous disent de faire super gaffe sur La Paz, ville très dangereuse pour conduire. Mais nous n’allons pas dans la ville, notre hôtel est situé à 15km dans la vallée de la Luna. On discute un moment, échange d’adresses, trop sympas les argentins, ils sont adorables. La route nous attend, surtout que le ciel se fait menaçant. Après deux heures en effet, orage de pluie/grêle et vent de sable violent. A 3500m ça caille tout de suite, ce mauvais nuage va nous suivre jusqu’à La Paz. Arrivé dans la banlieue nous cherchons la route qui va nous éviter la traversé de la ville. Un petit village qui s’appelle « Achocalla ». Enfin un panneau nous indique le village à droite. Par sécurité on demande un bolivien en bord de route qui nous confirme,  « oui, oui, c’est là-bas ». On arrive sur une piste de gros galets, difficile à rouler, ensuite la piste se transforme en sentier. Bizarre, on redemande notre route : pas de soucis, c’est tout droit, après vous faites demi-tour et vous prenez les petites ruelles de la ville. On en croit pas un mot, les boliviens préfèrent vous donner une mauvaise direction plutôt que de vous dire qu’ils ne savent pas. On retourne sur notre route principale, et continuons. Deuxième panneau pour « Achocalla », à droite 5km plus loin. Ok on tourne, et là STOP, un précipice devant nous, la route plonge comme une piste noire en ski. Guy va inspecter la descente pour voir si c’est bien une route. Et non, une piste en terre empruntée par les 4x4. A nouveau on interroge la population, et comme toujours ils nous confirment que c’est par là. Gros dilemme, moi je refuse de descendre et préfère affronter la ville de La Paz, Guy lui refuse de traverser cette jungle. Dernier essai auprès d’un jeune qui semble un plus au courant. Là gros éclat de rire, il nous indique qu’il vaut mieux prendre la route asphaltée un peu plus loin, qui est en très bonne état et descend en pente douce jusque dans la vallée de la Luna. Cette piste est dangereuse, elle est pour les locaux, nous dit-il. Ce n’est pas vrai, c’est bien la 1ère fois qu’une destination est indiquée 10 km avant, et nous on s’obstinait à tourner dès qu’on voyait le panneau, sans attendre la grande intersection. Vraiment trop nul, surtout lorsqu’on voit la belle route touristique neuve qui traverse cette belle vallée. Enfin des arbres verts, des champs et même de l’herbe verte. En fait notre hôtel est tenu par un zurichois et s’appelle « hôtel Oberland ». Quelle surprise ce bout de Suisse ici, l’endroit est nickel, tout le personnel en tee-shirt rouge et chaque chambre à le nom d’une région helvétique. Il y a même du pain, genre baguette wouahh, un rêve, le grand luxe. Des spécialités suisses sur la carte du resto. Je me suis régalée avec un filet aux champignons/röstis, délicieux et Guy ; brochettes / Spätzle J Deux bonnes chopes de bières et dodo dans une bonne couette bien épaisse. C’est quand même bien le luxe ;-)

     


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  • Samedi 29.09.12 

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     On va rejoindre La Paz en deux temps, avec un arrêt à Oruro pour passer la nuit. La sortie de Potosi est tranquille, pas de mineur aujourd’hui pour bloquer la route. Par contre c’est ma moto qui fait des siennes. Elle ne tient pas le ralentit, cale en dessous des 2500 tours, galère pour sortir de la ville alors qu’à chaque coin de rue il est pratiquement nécessaire de s’arrêter. Je roule quelques kilomètres en maintenant soit les gaz soit je me mets au point mort mais la moto n’apprécie pas ce régime. Arrêt à la sortie de la ville pour que Guy y jette un coup d’œil. Il a tout de suite pensé au conseil de son cousin, Francis, sur les bugs que les GS peuvent faire. Il est nécessaire de la réinitialiser ; mais faute de valise, on utilise le système D. Mettre le contact, tourner la poignet de gaz a fond, relâcher, 2ème fois a fond et relâche, 3ème fois gaz a fond et on coupe le contact et ensuite on relâche la poignet de gaz. Attendre quelques secondes que les blancs ont pris, avant de déguster J  hi ! hi ! avant de démarrer. Super ! La recette a fonctionné, elle tient un ralentit impeccable. On avait oublié les nombreux chantiers qu’ils y avaient sur ce tronçon. Très vite dans l’ambiance chaotique bolivienne. Une route en construction, les machines au travail sur une voie, et la voie restante en alternance. Le genre de situation que Guy connait bien. On nous laisse avancer dans le chantier, et à un ¼ , elles ouvrent la voie d’en face aux camions (c’est des femmes qui font les K dix).  Imaginez le tableau, déjà pas facile de rouler dans une sable /gravier peu tassé, mais quand on voit arriver les gros semi en face, on se demande vite, vite si ça va passer et comment on va sortir de là. Chargé comme on est, impossible de faire demi-tour, ou de manœuvrer dans cette mélasse. Guy insulte les employés, en bon français … on se serre au max, immobiles on attend qu’on se croise. Au pas, le camion nous a rasé, ouf ça a passé vraiment de justesse.Bravo et Merci au chauffeur. Après ces démarrages difficiles, on reprend la route sans perdre de temps, pas de pauses photos, on trace. Et pourtant ce n’est pas les scènes pastorales qui manquent. D’un côté un labour avec des bœufs, les paysannes qui gardent les troupeaux (cochons, vaches, ânes, moutons), les ventes de viandes en direct, alors que la bête est encore suspendu, des champs de javelles en train de sécher…et tant d’autres. Déjà on arrive à Oruro, la route nous a semblé bien moins longue. Recherche d’une pompe d’essence afin de faire les pleins pour démarrer rapidement le lendemain. A nouveau, parcours du combattant, on nous renvoi d’une station à l’autre, et le pire c’est qu’on nous laisse attendre notre tour, qu’on ouvre les réservoirs, on nous laisse croire que ça va marcher, pour après nous annoncer, NO, NO, NO GASOLINA !!! Alors que les autres véhicules font les pleins à notre nez. Je perds patience ( si,si, ça arrive, demander à ceux qui me connaissent), et je leur dit que la Bolivie est belle, mais les gens sont peu sympathiques avec nous, que partout sur la route on peut lire des grandes pancartes avec des BIENVENIDOS, qu’on fait la fête du tourisme alors que c’est très compliqué de circuler dans ce pays en tant qu’étranger. Enfin à la 4ème pompe, sans espoir je freine devant le pompiste qui me demande immédiatement d’où on vient et si la Bolivie nous plait. Le pauvre, je lui vide ma rage sur son pays, j’explose, on rit beaucoup autour de nous, mais enfin il accepte de nous servir à son prix bien entendu et en échange d’une pièce d’€ en souvenir. Et ensuite, on recommence notre chemin de croix pour trouver notre hôtel dans le dédale des rues de la ville. Car pour compliqué peu de panneaux de direction, aucune indication dans la ville, et les noms des rues sont indiquées en petits a quelques coins de rues. A chaque intersection, il est nécessaire de demander sa route, on nous répond par un « là-bas » un peu incertain. Ce coup là, on s’en sort bien, peu d’erreur, peu de circulation, on trouve rapidement notre hôtel. On a droit à une chambre matrimoniale, style chambre de princesse, lit rond capitonné…un peu kitch. Sur la place c’est la fête, défilé de danseurs et fanfares, feu d’artifice …la place est pleine de monde, une ambiance de pré-carnaval. Oruro est un peu le Bâle bolivien, pour ce qui est du carnaval. Difficile de fermer l’œil cette nuit, un mariage dans l’hôtel, musique qui traverse les mûrs et ce jusqu’à tôt ce matin.

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