• Mardi 13.11.12 

    Hier soir, étant comme toujours très prévoyant nous étions au port d’embarquement 1h avant l’horaire, espérant ainsi être les premiers à rentrer nos motos. Le bateau attendait la marée haute pour se mettre à quai, et finalement il nous a fallu attendre jusqu’à 22h le début de chargement du ferry. En fait le « Don Baldo » est un petit bateau, rien à voir avec ce que nous avions vécu pour la Grèce, la Corse ou la Sardaigne. Des camions et quelques pickup sont l’essentiel des véhicules, et moins d’une centaine de passagers. De ce fait l’embarquement se passe tranquillement sans le stress de nos expériences antérieurs, et avec l’aide du personnel, nos motos sont rapidement et solidement harnachées, prêtent à affronter les tempêtes australes. Les deux seules motos, les deux seules touristes, dont une femme à moto, on est très vite chouchouté par l’équipage. Entre le personnel masculin et les chauffeurs, je me voyais presque la seule femme à bord, et comme nous avions une cabine à 4, je m’inquiétais un peu de nos compagnons de cabine. Mais très vite les autres passagers arrivaient, principalement des familles autochtones qui rentrent chez eux. Etant presque traité « VIP », on nous donne rapidement notre clés de cabine, et le steward nous précise que nous serons seuls dans la cabine YESSS, la chance !!!!!!! Faut avouer que celles-ci sont peu occupées, plus cher, les locaux réservent les fauteuils. Le steward nous dit que novembre est encore une période tranquille, à partir de décembre les ferries sont bondés et ce jusqu’à mars. Fatigué de cette longue journée, on se couche rapidement avant que le bateau parte. Un moment plus tard, on frappe à la porte, vite, vite faut déplacer la moto de la « mujer » pour placer un camion. Vaut mieux y aller, contre un de ces poids-lourd ma GS ne fait pas le poids.

     

    Avec les bercements du bateau et l’aide des petits pilules « mal de mer » conseillées par le guide, on passe une très bonne nuit et lorsqu’on ouvre nos yeux il est déjà ……….. 9h30. Rapidement on rattrape le temps « perdu », petit-dèj et on sort admirer la beauté du paysage. Extraordinaire, on s’installe simplement là, pas envie ni de parler, ni de lire, ni d’écouter de musique, juste se nourrir de ce chef-d'œuvre que la nature nous offre sous un soleil radieux. Naviguer dans ces fjords est une formidable expérience, de tous côtés ces bouts de terre défilent et nous offrent des panoramas grandioses. Ces moments doivent êtres exceptionnelles car on voit le capitaine sortir de sa cabine pour faire lui-même quelques photos. Le navire fait également fonction de transport de marchandises pour alimenter les rares villages cachés sur ces îlots. Il est équipe d’une petite vedette qui assure la liaison pour les passagers et la livraison des colis, étant donné qu’aucun quai ne permet d’accoster. Et également par endroits, des barques viennent à notre rencontre pour récupérer cartons et paquets. On se félicite d’avoir fait ce choix d’itinéraire, une croisière qui restera un moment fort du voyage. Avec la chaleur du soleil et la couleur de l’océan, on a parfois du mal à croire que nous sommes à cette latitude. On espère que la nuit n’arrivera pas trop vite afin de profiter pleinement du spectacle.

     


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  •  Dimanche 11 / Lundi 12.11.12 

    Journée grise et couverte …mais nooonnn ……magnifique soleil et un ciel sans nuages, YESSS  !!!!  On continu donc notre visite direction Quellon. Nous avons atteint le sud de l’île qui est en même temps la fin de la route Panaméricaine, 21 000km depuis l’Alaska. Nous, on en a parcouru 4 735km depuis Nazca (Pérou), des peuples et des paysages bien différents. Lundi soir on embarque sur le Don Baldo, afin de rejoindre Puerto Chacabuco. Tri des bagages, on ressort les affaires chaudes du fond des sacs afin d’être équipé au mieux en cas de tempête et de froid. Nous avons suivi les conseils du guide, achat de pilules contre le mal de mer si la mer est trop agitée. Les prévisions ne sont pas trop mauvaises, on espère que ce soleil va durer.

    Dimanche 11 / Lundi 12.11.12

     


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  • Vendredi 09 / Samedi 10.11.12 

    Nous visitons tranquillement l’île de Chiloé, longue de 180km et 50km de large. Pas moins de 16 églises en bois classées au patrimoine de l’humanité, des nombreux petits villages typiques cachés dans ces vertes collines fleuries, les balades le long des baies, et les jolies maisons chilotes en bois, pas question de s’ennuyer. On parcourt ces routes, allant d’un coin à l’autre de Chiloé et profitons à fond de ces belles journées ensoleillées. C’est une grande aubaine pour nous de découvrir cet endroit sous le soleil de printemps. L’île se caractérise pour son climat rude et pluvieux, le lonely précise que faire la visite sous le soleil est plus agréable mais que c’est une chance inespérée. On ne va pas le crier trop fort, pour ne pas nous attirer les mauvaises grâces, mais de ce fait on apprécie deux fois plus cette chaleur, comme la population locale d’ailleurs qui en profite même pour faire trempette dans l’océan. Par contre le soir, vaut mieux savoir faire du feu car le froid arrive rapidement et les cabañas sont toutes équipées d’un poêle à bois, on vous montre juste où se trouve le stock. De ce côté, Guy assure à fond, un vrai trappeur ; couper le bois, faire le feu ….comme un chef, ….d’ailleurs on a du mal à dormir tellement il fait chaud. Chaque soir, nous nous couchons avec vue sur l’océan, c’est magique d’être ainsi au coin du feu à admirer le panorama. Avec cette météo, l’horizon est dégagé sur les volcans enneigés de la Patagonie, c’est énorme !!!

     


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  •  Mercredi 07/ Jeudi 08.11.12

     Mercredi, rien de spécial au programme. On flâne dans la ville, connexions avec les filles, coups de fil, réservations …  et un peu de repos.

     Jeudi on reprend la route pour « Isla Grande de Chiloé », et pour nous mettre immédiatement dans l’ambiance le ciel est très nuageux et la pluie s’invite au voyage. Pour la première fois on sort nos équipements de pluie, dorénavant faudra qu’on s’habitue de les avoirs sous la main. A peine quelques kilomètres et déjà la route est sèche, on s’en sort pas mal pour ce coup-ci. On passe Puerto Montt, dans de fortes odeurs de poissons qui nous soulèvent l’estomac. Aucun regret de ne pas avoir visité la ville, l’industrie de la pêche en fait un grand carrefour commercial. On se dirige tout de suite à Pargua pour prendre le bac qui nous fera traverser en 30min le canal de Chacao et arriver à Ancud, dans le nord de Chiloé. Rien à voir avec la traversée de Capacabana, ici pas de surprise, aucun risque de chavirage et inutiles de tenir les motos, on sent à peine les vagues. Midi, on arrive déjà à l’auberge, le temps de déposer les bagages et déjà on continu notre virée. Cet après-midi on a rendez-vous avec les pingouins, pas question d’être en retard. Un pique-nique improvisé au bord de l’eau et une bonne trentaine de kms de piste avant d’arriver sur la plage où l’on prend un petit bateau pour nous approcher des îlots où ces sympathiques animaux viennent pondre en cette saison. En quelques minutes on peut voir des manchots de Magellan, de nombreuses espèces d’oiseaux marins, une loutre tranquillement installé sur le dos pour déguster son oursin, et aussi des lions de mer en pleine sieste. Excellent ! même si on a un peu des hauts le cœur en tapant sur ces belles vagues, on est excité comme des enfants. Subitement, 4 dauphins viennent s’amuser avec nous, de nous entendre rire ainsi ils viennent ajouter leur bonne humeur à la scène. L’un d’eux nous fait des acrobaties pour nous asperger d’eau de mer, incroyable, ils jouent un bon moment avec nous et aussi rapidement qu’ils sont arrivé, ils filent au large. Même les 2 pêcheurs qui conduisaient le bateau sont surpris de cette rencontre, très rare d’après eux. Nous avons été très chanceux pour cette sortie en mer. D’autant qu’en rentrant le soir à l’auberge on apprend que depuis plusieurs jours une grosse brume recouvrait l’île et un fort vent empêchait toutes sorties en mer pour aller voir les pingouins. Pour nous c’était GENIAL !!!! il ne manquait que nos filles pour partager ce beau moment, elles auraient adoré.

     


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  • Mardi 06.11.12 

    On se pose pour 2jours ici avant de prendre le ferry pour l’île de Chiloé. Un petit-déjeuner à l’allemande nous met en forme pour la journée. Une météo douce mais un ciel nuageux et menaçant, va falloir qu’on s’habitue à ce climat « breton » limite irlandais. Ici les lacs se succèdent, entourés de volcans enneigés. Un pur bonheur de parcourir ces petites routes aux bords de l’eau avec vu sur ces sommets blancs. On s’arrêt voir les cascades « los saltos del Petrohué », le cadre est fabuleux et la force de l’eau incroyable. On aurait presque envie de plonger dans ces piscines aux couleurs opale. Les jours s’allongent ici, la nuit tombe largement après 21h, on a donc le temps de découvrir le parc Vincent Perez et longer ensuite « l’Estuario Reloncavi », piste d’accès de la route australe. Juste pour un avant goût, pour nous imprégner de cette ambiance australe en parcourant notre premier fjord. Au bout de quelques kilomètres, Guy donne un gros coup de frein et hurle dans l’interphone «vite, vite, demi-tour, faut prendre ça en photo ». Mais quoi donc ? qu’est-ce qui le met dans cet état ? ………..des mygales qui traversent la route. Si, si, on n’a pas abusé du Pisco sour, des dizaines d’araignées géantes, qui ressemblent étrangement à des mygales se dirigent toutes vers un marais. Un peu comme chez nous au printemps lorsque les grenouilles vont pondre dans les étangs. On observe ça de plus près ….enfin Guy, moi pas trop téméraire, je reste planquée sur ma moto à 1-2 m d’elles. Rien que de l’écrire j’en ai des frissons. Plus question de faire du camping dans la région. En attendant d’avoir des réponses aux questions que nous nous posons, on continu notre route doucement en zigzaguer entre ses bestioles. Sur une dizaine de kilomètre, plusieurs dizaines d’araignées aperçus. On croit rêver, ce n’est pas le moment de tomber en panne J  Brrrr !!! on en à fait froid dans le dos. Après avoir traversé cette forêt tropicale, on atteint les rives du rio Cochamo, la porte d’entrée de la Patagonie. Les eaux du rio cèdent la place au fjord Seno et ces eaux salées. Déjà on voit ces fameux élevages de saumons industriels qui placent le Chili au 2ème rang mondial des producteurs. La piste continue, le peu de population qu’on croise nous lève la main avec de larges sourires  . On atteint le petit village de Cochamo, niché dans un paysage grandiose. Une magnifique église est dressée au bord de l’eau, et donne une ambiance nordique, trappeur, au lieu. Au pied de la statut de Marie, on pense être bien tranquille pour un pique-nique. PFFF !!! en moins d’une minute, le temps d’ouvrir le jambon, la bête arrive ; énorme, monstrueuse, sanguinaire, …..la queue qui frétille, il s’installe à nos côté pour partager le sandwich. Malgré l’austérité de l’endroit, beaucoup de sourires et de saluts. La curiosité, fait venir quelques uns à notre rencontre. Les questions tombent, toujours les mêmes, d’où on vient ? Où l’on va ? Combien de temps … Ils nous précisent que la route australe se trouve à moins de 30km d’ici. Mais le temps est menaçant, on fait demi-tour avant que la pluie arrive. De toute façon ce n’est pas pour tout de suite, patience, Chiloé nous attend d’abord. Au retour, un arrêt au musée Pueblo Fierro, pour visiter cette étrange maison où trône à l’entrée une jolie 2CV jaune prêt à partir en voyage. Cette automobile est synonyme de liberté, hors des modes, elle a gardé l’image de globetrotter. Immanquablement on pense à nos amis Patrick et Claude, en là voyant. En fait, c’est un peintre qui expose ces peintures, principalement inspiré par les anciennes maisons coloniales de la région, 3 étages remplit de bric à brac ;  de revus, photos et divers objets anciens se partagent l’espace avec ses toiles. Une musique de Loreena Mckennitt  vous accueille et vous accompagne durant toute la visite. Pour finir cette journée, et nous faire oublier …..les mygales,  un merveilleux plat de spaghettis fruits de mer accompagné d’un bon vin de la casa. On reste très épicurien dans notre voyage J

     


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