• Mercredi 21.11.12

    Mercredi 21.11.12

    Galère la journée  vraiment très difficile cette route . Il nous restait que 380km, dont 150 de piste pour rejoindre El Calafate, mais nous sommes partis vers 9h afin d’avoir un peu de marge en cas de problème. Au départ, on croise l’équipe BMW qui nous emmène dans la bonne direction, pas la peine de compter sur le GPS ici. Aujourd’hui nous avons tout, mauvaise piste et vent très violent . Je vais essayer de décrire le tableau. Pour ce qui est du vent, c’est en continu un vent latéral à faire coucher la moto. On nous avait mis en garde, mais je ne pouvais imaginer qu’une moto pouvait être renversée de cette façon. D’ailleurs on doit tous rouler à « 45° » de position, c’est-à-dire faire pencher la moto avec notre corps et tenir ainsi sur une piste qui est déjà super technique en elle-même. La route est faite de grosses pierres et galets qui roulent, ce qui nous déstabilise. Le principe est de trouver un tracé fait par les pneus de voiture, et essayer d’y rester. Sinon, entre ces traces, c’est du sable bien mou dans lequel la roue avant aime se plonger. Pour compliquer le tout, de fortes bourrasques nous mettent la moto en travers, et il faut une force énorme pour la remettre dans sa trajectoire. A plusieurs moment je me suis retrouvée limite hors de la piste, à retenir la machine pour pas qu'elle se couche et utiliser toute ma force pour la remettre dans la trace. La solidarité motard fonctionne, les accompagnateurs BMW nous guettent toujours du coin de l’œil et nous demandent régulièrement si tout va bien. D’ailleurs on croise l’un deux en train de réparer une nouvelle crevaison. Avec tout ce monde, on se sent moins seul sur cette route, contrairement à ce qui nous a été dit. Et pour couronner le tout, surgissent à tout moment les guanacos, effrayés par notre arrivée, ils déboulent et traversent devant nos roues. S’ajoute à la difficulté, une tempête de sable qui nous aveugle durant de longues minutes, impressionnant de rouler sans visibilité et d’entendre les grains de sables claquer sur la visière. Dans ces conditions, les kilomètres paraissent sans fin, et le vent de plus en plus fort nous refroidit jusqu’aux os. Heureusement que la faune et la flore embellissent un peu le paysage, peu de photo pour illustrer cette journée mais elle c’est sûr qu’elle restera gravée dans nos mémoires. D’autant, que à l’allure où les travaux avancent, nous devons être dans les derniers à faire cette route mythique, non-asphaltée. Gros soulagement d’arriver sans problèmes et dans un bon timing à destination. Douches chaudes, soupes et dodo, ..... mais pas peu fière d'être passée sans tomber !!!

     


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