LA RUTA 8

 On a mis le pilote automatique, c’est tout droit, tout droit sur des kilomètres.  L’autopista est gratuite pour les 2 roues. On croise nos premières bandes de motos, quelques argentins de retour de week-end férié mais aussi de grosses machines 1200GS, 1200ténéré ça doit être  des groupes de voyageur. Un coup de klaxon et on lève la main histoire de ne pas se croiser indifférent. Une belle journée ensoleillée mais des rafales de vent qui nous déséquilibre en croisant  les camions. Va falloir qu’on s’habitue car le vent est l’un des fléaux des motards dans ces pays, pour l’instant c’est du supportable. Toujours des rencontres sympa ; a un arrêt café un gars avec sa maman nous salue et toujours les questions. Il est motard a Buenos Aires, nous donne son adresse et Nr de portable,  en cas de problème on peut le joindre il connait des garages etc… Sa maman, d’un certain âge, est sous le charme français, elle me parle, parle, trop vite je ne comprends pas, j’entends juste le mot France plusieurs fois. Elle me prend dans ces bras et me fait une grosse embrassade, trop génial ces moments. Et déjà on part sans savoir pour qu’elle raison elle avait une telle joie de nous avoir rencontré. Peut-être un français rencontré dans sa jeunesse, ….ou le charme du pays qui sait ??? Ah, l’Aura de la France porte loin.

 Toujours la pampa, on s’arrête au bord de la route auprès d’un gaucho (en voiture) qui vient surveiller son troupeau. Il a 300 vaches, mais aussi des taureaux et des chevaux, on échange quelques mots, on répond à ces questions et on remonte sur nos montures, la route est encore longue, les distances sont énormes ici et l’horizon très loin.  Retour de week-end il y a du monde sur les routes. Apres 3h de voyage les paysages changent, on rentre dans les sierras du centre, des collines, un lac, de belles courbes, et de très belles estancias qui donnent envie de nous arrêter. On traverse Villa Général Belgrano, partout des petits chalets bavarois, des Gasthaus au nom allemand, c’est incroyable,  çà on connait ! le bout du monde n’était donc pas si loin ;-) En fait la ville a été fondée par des survivants allemands d’un bateau coulé à Montevideo durant la seconde guerre. Notre hôtel se trouve non loin de là, les propriétaires sont des amis à Elisabeth. Super endroit, au bord du lac dans un petit village, Caroline et Hugo sont des gens formidables, ils se mettent en quatre pour nous, conseils de visites et endroit à voir. Repas et dodo, génial ici le diner est à partir de 21h, on rentre un peu dans nos habitudes. Apres 10 jours en Argentine on a encore beaucoup de mal avec l’heure du repas, pas facile pour les alsaciens la cena après 20h J