• Samedi 29.09.12

    Samedi 29.09.12 

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     On va rejoindre La Paz en deux temps, avec un arrêt à Oruro pour passer la nuit. La sortie de Potosi est tranquille, pas de mineur aujourd’hui pour bloquer la route. Par contre c’est ma moto qui fait des siennes. Elle ne tient pas le ralentit, cale en dessous des 2500 tours, galère pour sortir de la ville alors qu’à chaque coin de rue il est pratiquement nécessaire de s’arrêter. Je roule quelques kilomètres en maintenant soit les gaz soit je me mets au point mort mais la moto n’apprécie pas ce régime. Arrêt à la sortie de la ville pour que Guy y jette un coup d’œil. Il a tout de suite pensé au conseil de son cousin, Francis, sur les bugs que les GS peuvent faire. Il est nécessaire de la réinitialiser ; mais faute de valise, on utilise le système D. Mettre le contact, tourner la poignet de gaz a fond, relâcher, 2ème fois a fond et relâche, 3ème fois gaz a fond et on coupe le contact et ensuite on relâche la poignet de gaz. Attendre quelques secondes que les blancs ont pris, avant de déguster J  hi ! hi ! avant de démarrer. Super ! La recette a fonctionné, elle tient un ralentit impeccable. On avait oublié les nombreux chantiers qu’ils y avaient sur ce tronçon. Très vite dans l’ambiance chaotique bolivienne. Une route en construction, les machines au travail sur une voie, et la voie restante en alternance. Le genre de situation que Guy connait bien. On nous laisse avancer dans le chantier, et à un ¼ , elles ouvrent la voie d’en face aux camions (c’est des femmes qui font les K dix).  Imaginez le tableau, déjà pas facile de rouler dans une sable /gravier peu tassé, mais quand on voit arriver les gros semi en face, on se demande vite, vite si ça va passer et comment on va sortir de là. Chargé comme on est, impossible de faire demi-tour, ou de manœuvrer dans cette mélasse. Guy insulte les employés, en bon français … on se serre au max, immobiles on attend qu’on se croise. Au pas, le camion nous a rasé, ouf ça a passé vraiment de justesse.Bravo et Merci au chauffeur. Après ces démarrages difficiles, on reprend la route sans perdre de temps, pas de pauses photos, on trace. Et pourtant ce n’est pas les scènes pastorales qui manquent. D’un côté un labour avec des bœufs, les paysannes qui gardent les troupeaux (cochons, vaches, ânes, moutons), les ventes de viandes en direct, alors que la bête est encore suspendu, des champs de javelles en train de sécher…et tant d’autres. Déjà on arrive à Oruro, la route nous a semblé bien moins longue. Recherche d’une pompe d’essence afin de faire les pleins pour démarrer rapidement le lendemain. A nouveau, parcours du combattant, on nous renvoi d’une station à l’autre, et le pire c’est qu’on nous laisse attendre notre tour, qu’on ouvre les réservoirs, on nous laisse croire que ça va marcher, pour après nous annoncer, NO, NO, NO GASOLINA !!! Alors que les autres véhicules font les pleins à notre nez. Je perds patience ( si,si, ça arrive, demander à ceux qui me connaissent), et je leur dit que la Bolivie est belle, mais les gens sont peu sympathiques avec nous, que partout sur la route on peut lire des grandes pancartes avec des BIENVENIDOS, qu’on fait la fête du tourisme alors que c’est très compliqué de circuler dans ce pays en tant qu’étranger. Enfin à la 4ème pompe, sans espoir je freine devant le pompiste qui me demande immédiatement d’où on vient et si la Bolivie nous plait. Le pauvre, je lui vide ma rage sur son pays, j’explose, on rit beaucoup autour de nous, mais enfin il accepte de nous servir à son prix bien entendu et en échange d’une pièce d’€ en souvenir. Et ensuite, on recommence notre chemin de croix pour trouver notre hôtel dans le dédale des rues de la ville. Car pour compliqué peu de panneaux de direction, aucune indication dans la ville, et les noms des rues sont indiquées en petits a quelques coins de rues. A chaque intersection, il est nécessaire de demander sa route, on nous répond par un « là-bas » un peu incertain. Ce coup là, on s’en sort bien, peu d’erreur, peu de circulation, on trouve rapidement notre hôtel. On a droit à une chambre matrimoniale, style chambre de princesse, lit rond capitonné…un peu kitch. Sur la place c’est la fête, défilé de danseurs et fanfares, feu d’artifice …la place est pleine de monde, une ambiance de pré-carnaval. Oruro est un peu le Bâle bolivien, pour ce qui est du carnaval. Difficile de fermer l’œil cette nuit, un mariage dans l’hôtel, musique qui traverse les mûrs et ce jusqu’à tôt ce matin.

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  • Commentaires

    1
    Gigi + Jack
    Lundi 1er Octobre 2012 à 14:57

    Coucou les motards! Je crois que plus ça va,plus c'est beau!Vraiment des images à couper le soufle comme ils disent dans les dépliants,j'en ai les poils qui dressent!Et bravo aussi pour le blog descripitif et concis un vrai reportage qui nous met au coeur du voyage ... A + et encore bonne route à vous deux!   Gigi et Jack

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