Nous continuons doucement notre route en zigzagant d’Ouest en Est. Aujourd’hui direction « Valle Las Trancas » pour quelques jours. Mais au lieu de prendre le trajet le plus direct, on fait une escapade sur la côte pour observer la colonie d’otaries installée à Cobquecura. Les grandes plages de sable noir se prêtent à la promenade mais également à la pratique du Surf. Sur le rocher à 50m de la plage on peut voir et entendre les grognements de ces otaries qui se prélassent au soleil. Malgré le vent qui fouette la côte, on fait un petit pique-nique entouré des compagnons canins qui sont toujours à flairer un bon coup pour manger gratuitement ;-) Ce soir on dormira dans une vraie cabane, dans les arbres. La vallée rejoint également les stations de ski du sud du pays au pied du volcan Chillan. Vu le nombre d’hébergement, on imagine qu’en hiver il doit y avoir foule ici. Encore une fois, on se félicite d’avoir choisi cette période pour notre voyage, hors saison, on profite souvent de ces lieux tranquillement. Le cadre est magnifique et de la fenêtre de notre cabane on voit les derniers rayons de soleil embraser les sommets blancs. Par contre la saison de ski vient de finir et les habitants se reposent, donc beaucoup de commerces fermés. Le printemps démarre tranquillement, quelques arbres n’ont pas encore leurs feuilles. C’est la magie du Chili, on peut pique-niquer avec les otaries à midi et dormir dans une station de ski sur les bords d’un volcan encore enneigé le soir.

En se couchant le soir, on se dit qu’on a vraiment beaucoup de chance de pouvoir vivre ces instants inoubliables, chaque jour nos esprits s’imprègnent de ces moments d’exceptions, c'est un vrai Bonheur !!!

 Vendredi, rien à raconter, on est resté tranquillement à l’hôtel à profiter de la cabana, à préparer les bagages pour le départ du lendemain et surtout à notre rendez-vous skype du vendredi soir avec nos filles.

Samedi, on reprend la route pour ce qu’on appelle la deuxième partie de notre périple. En effet, nous avons un peu l’impression qu’une transition vient de se passer, que nous partons pour un nouveau voyage, et encore vivre de grands et beaux moments forts en émotions. Facile de sortir de la capitale, facile de trouver notre route il suffit de suivre les panneaux d’indication « El Sur » (Le Sud), déjà ça fait rêver. Comme le pays est traversé par une seule et grande route, la Panaméricaine, deux indications le Nord et le Sud. Par contre, on est un peu chamboulé en ce qui concerne les saisons étant donné que nous avons la tête à l’envers. Plus on avance en kilomètres, plus le printemps en est son début, c’est comme revivre deux fois les mêmes moments. On emprunte cette autoroute un court moment, avant de partir sur des routes plus tranquilles,  ceux à travers les vignes. C’est une double voie mais on s’y comporte comme sur une nationale, arrêt de bus sur la voie de droite, nombreuses échoppes de fruits et les gens qui traversent d’un côté à l’autre alors que les véhicules roulent à 120km/h. Faut donc rester très vigilant et l’œil bien ouvert. On prend donc les chemins de traverse pour rejoindre la vallée de Colchagua, et Santa Cruz qui à la réputation d’avoir les vins parmi les meilleurs du pays. On se plonge dans cette campagne odorante aux couleurs printanières, sur une route qui sillonne les collines ; une vue imprenable, de belles teintes et pour horizon toujours la cordillère enneigée. Le paysage nous fait penser à la Toscane ;  vallons, vignes et cyprès. A un arrêt photo on échange quelques mots avec un couple chilien, qui nous conseil la visite du Lago Vichuquen, qui est un réserve naturelle au bord du pacifique. Toujours preneur de bon tuyau, on se retrouve à parcourir une piste sur plus de 100km qui suit les reliefs des collines +/- 20%. Au milieu de nulle part on y trouve de beaux villages traditionnels, des forêts de pins bien épaisses, les prairies etc… Ici il n’est pas rare de voir travailler les champs avec les chevaux ou les bœufs, quel paradoxe, alors qu’on peut également croiser de gros engins agricoles un peu plus loin dans la vallée centrale. On atteint le lac de Torca, où une colonie de cygne à cou noir vit tranquillement dans la réserve naturelle. Au bout du chemin on aperçoit enfin le pacifique, et on retrouve l’asphalte,  OUF ! C’est quand même agréable de retrouver une route bitumée sur le front de mer. A se balader tranquillement, on est surpris par l’heure, le soleil est encore haut mais il est déjà 19h lorsqu’on arrive à notre hôtel. Affamer, sans tarder on file au resto le plus proche. Sur la carte spécialité de la mer ; je commande un bon steak de thon et Guy un pavé de saumon toujours accompagné d’un bon vin du pays. On fait une cure poisson depuis quelques jours déjà, ici il est délicieux et ça serait dommage de s’en priver.

En publiant ces photos on vient d'apprendre que les premiers flocons sont tombés dans le Sundgau, spécialement sur Oberlarg et que le sapin de Noel de Strasbourg vient d'arriver sur la place Kleber ! wouahh !! l'hiver arrive déjà chez en Alsace. 

On a récupéré les motos, super ! Elles sont parées pour la suite du voyage. Christopher a fait les réglages des valves sur la dakar, d’après lui le problème d’allumage pouvait venir de là, ensuite les joints spy, le câble d’accélérateur ont été changés à la mienne ainsi que les pneumatiques arrières au 2.

C’est également le jour d’anniversaire à Guy (pour ceux qui n’ont pas lu le message/cadeau de nos filles ). On a trouvé un p’tit « fournil » avec du pain « français » pour les sandwichs . Et oui les filles ! Comme vous connaissez bien votre père et ses plaisirs simples ; de la baguette fraiche et moi qui imaginais un repas en amoureux au bord de l’océan à Valparaiso et non, un sandwich baguette jambon/beurre sans bougies Pour ce qui est de l’âge, ne réveillez pas la supplice de votre père, vous connaissez également ses sujets sensibles.  Pour moi ce n’est pas le nombre des années qui comptent, c’est l’emploi qu’on en fait et il peut fêter cette évènement aux 4 coins de la planète, du moment que je suis avec ça me dérange pas du tout. Il faudra juste qu’il fasse preuve d’originalité pour mon anniversaire l’an prochain . D’ailleurs je vois bien qu’il se creuse les méninges déjà maintenant pour être à la hauteur. Dans tous les cas j’en connais plus d’un qui n’aurait pas accepté de me suivre dans ce périple. C’est un cadeau en soit de vivre cette aventure ensemble, et ces moments sont un pur bonheur. L’expérience des ses années est un atout non négligeable dans ce voyage ; patience, calme, sérénité et perspicacité s’améliorent avec l’âge .

Il remercie spécialement nos filles pour leur surprise, gros bisous à vous deux, Marlène et Flora vous nous manquez également, et merci à tous les amis qui ont eu la gentillesse de laisser un commentaire ou envoyer un email pour l'occasion.

Pour profiter pleinement de cette journée, nous sommes allés « exceptionnellement »faire une balade à motos dans le canyon de Maipo. La vallée du rio volcan, le PN el Morado est simplement extraordinaire. C’est 50km de piste qui longe le rio jusqu’au pied du volcan San Jose qui culmine à 6110m. On y croise de nombreux camions qui vont et reviennent de la carrière de Lo Valdès. Le soleil commence à descendre, et la fraicheur du lieu, ne nous donne pas envie de profiter des thermes d’eaux chaudes qui s’y trouvent. On jouit de la vue splendide sur le canyon et des magnifiques couleurs des formations rocheuses, qui s’accentuent avec les rayons du soleil. Avant de repartir, on a la chance d'assister à des vols de condors, ils profitent tranquillement des courants chauds de fin de journée. Un calme enivrant dans ce lieu, loin des embouteillages, de la pollution et de la foule à 1h de Santiago. D’ailleurs, vu l’heure on va tomber en plein dans l’heure de pointe pour traverser la capitale  L , on fait le plein en énergie et on file sur la piste du retour. Quelques courses pour le repas de « fête », et dîner au coin du feu vers 21h accompagné d’un bon vin chilien pour terminer cette belle journée.