• Dimanche 10.09.12

     

    Après un col à 4300m, on est resté au niveau de la puna durant toute la journée, c-à-d à une altitude de 3500m environ. Après Susques les paysages changent, déjà les premières dunes du désert d’Atacama et au loin les volcans enneigées. A chaque station on complète les pleins, elles sont de plus en plus rares et pas sûr d’être ravitaillés. On souffre de moins en moins des problèmes liés à l’altitude juste un peu d’essoufflement lors des manœuvres avec les motos. Nous consommons beaucoup de té coca et té maté, ainsi que l’herbe a coca, super efficace pour l’instant. Les maux de tête sont plus dus au vent qui nous fouette violement qu’à l’altitude. En effet les cervicales sont mises à l’épreuve, toujours sous tension pour résister aux bourrasques. Le plus impressionnant c’est de voir des monstres d’aciers dans le retro qui se rapprochent inévitablement car face au vent notre vitesse est réduite, 60km/h max. Les dépassements de ces  mastodontes nous balayent sur le bas côté, et  y a intérêt de bien tenir sa machine. En plus surgit sans crier gare, les guanacos, les chèvres, les ânes et lamas en libertés. Evidemment au bord de route bien souvent on voit un de ces animaux renversé par ces camions.  Ca fait du monde à gérer en roulant. Mais malgré cela, cette immensité nous donne le vertige lorsqu’on se retrouve seul sur la route, une impression bizarre de petitesse face à la nature. Sur le salar on rencontre 3 motards brésiliens qui font un voyage via Chili, Pérou. Susques est un petit village andin typique, une route et des petites maisons en briques marrons de chaque côté, une très ancienne église, un poste de police et une école. Comme chaque dimanche, peu de monde dans les rues, ils sont tous au terrain de foot, sport sacré dans le pays. Arrêt pour la nuit dans un hostal très fréquenté par les employés de la mine qui se trouve à 130km du village. On a la surprise aussi de voir a travers les autocollants que c’est également le lieu d’hébergement pour les nombreux moto-tours et rallyes sud américains. D’ailleurs un gros groupe de BMW GS va passer la nuit avec nous, des allemands, suisses et australiens. Ils nous snobent un peu avec leur grosse machine, assistance 4x4.OUAH !  Un vent glacial venu d’Europe et dont nous avions perdu l’habitude. Du coup, comme d’hab. on se fait amis avec la patronne et les employés. Ce qui nous donne le droit à des petites attentions supplémentaires. On a appris cette façon de faire avec Mick à  Gressoney ;-)    

     En attendant on était les prem’s à la douche chaude et le flan a été réservé pour Guy ;-)


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  • Samedi 08.09.12

     4 semaines que nous sommes partis, 3137 km de moto, 1 pays. On est toujours basés à Purmamarca, pour découvrir les richesses de la région. Un jour de balade à pied dans ce décor fascinant.  Sous le jeu de l’érosion, ce site inscrit au patrimoine Unesco, révèle une palette de couleurs spectaculaire, allant du blanc crème au rouge profond, du vert émeraude au jaune. Le guide parle d’un pâtissier mégalomane qui s’est fait un délire en pâte d’amande, pour expliquer le Cerro de los Siete Colores, mont des Sept Couleurs. J’aime bien cette image, on peut aussi imaginer un peintre à l’œuvre avec ses pinceaux de couleurs. L’artiste ici se nomme Pachamama (Terre-Mère/ mère-nature), déesse majeur du peuple andin. On trouve sur la route de nombreux cairns avec des offrandes, pour appeler sa protection et attirer ses bonnes grâces.

    Visite également de la Salinas Grandes, plaine saline située à 3350m. On y accède en passant un col à 4200m qui nous emmène sur le plateau, dans la Puna. Bien avant d’arriver nous apercevons un manteau blanc qui forme une ligne d’horizon. Beaucoup de vent ce jour-là, nous freine à une moyenne de 40km/h face au vent. Vaut mieux être bien couvert pour marcher sur cette croûte de sel épaisse de 50cm, lunette de soleil, et tête protégée. La visite est courtes, les bourrasques de vent sont quasis insupportables, ils soulèvent des tourbillons de poussière de sel, une mini tempête, même les nombreux vendeurs de bord de route ont déclarés forfait «  trop de vent, trop froid » nous disent-ils. Descente plus rapide, vent dans le dos, on arrive plus rapidement au village.

    Le lendemain on reprend la route 9, pour continuer l’exploration de la Quebrada de Humahuaca qu’on avait interrompu, pour rejoindre Tres Cruses. C’est à ce moment-là lors d’un plein d’essence à une station, qu’a surgit la horde de motards en photo dans l’article ci-dessous. Quelques marques japonaises, ténéré et transalp, mais surtout des machines du pays ou thaïlandaises. Une mini concentration moto en pleine station service, ce n’était pas sans passer inaperçu. On a repris la route vers le nord, le trajet est étonnant, formations rocheuses  et  nombreux villages indiens le long de cette voie qui rejoint la Bolivie, volcan et sommets de +5000m au loin.  Un panneau nous signal que nous traversons le tropique du capricorne.  Pas d’arrêt photo, Guy trace sur ces belles routes sinueuses. Dimanche sur la route de Susques on va à nouveau le traverser, j’espère encore y trouver un point d’indication.

    Les différences sociales sont bien marquées. Les indiens d’origine sont bien évidemment les moins bien lotis et ne profitent pas beaucoup de la manne touristique. On les retrouve principalement sur les marchés à vendre leurs artisanats ou cultivateur dans la Puna. L’infirmier nous explique, qu’il fait les tournées des malades indigènes à pied ou à mule. Les petits hameaux sont souvent éloignés de la route, et les enfants doivent quitter la famille durant des semaines pour êtres scolarisés. Peu reviennent au village après leur étude, on peu comprendre les raisons, la vie y est très dure et les conditions climatiques extrêmes.  

     On the road again dimanche, une nuit à Susques et passage de la frontière chilienne lundi.  

     


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    Heureux de retrouver nos motos pour une nouvelle destination. Depuis 3 semaines sur les routes on fait corps avec nos machines, et on s’habitue au poids.  Ca nous permet également de prendre un peu de distance l’un envers l’autre. Sympa d’être 24h/24h ensemble, mais on apprécie également cette séparation que nos motos nous imposent. La route 9 nous emmène a travers une magnifique forêt tropicale, quelle diversité de paysage avec hier, de la Puna nous passons à une zone tropicale. La terre des pumas. D’ailleurs depuis que nous sommes dans la pré-cordillère, on nous raconte des histoires sur la présence de ces animaux. Brrr ! On n’a pas trop envie de camper quand on entend ça. Entre Salta et Jujuy déjà le printemps est là, de nombreux arbres en fleurs, et le jeune feuillage vert pâle  qui apparait. Un arrêt au bord d’un lac pour observer la richesse de ce lieu, des bananiers, des palmiers et de nombreuses orchidées qui ont parasité les arbres, ça change de ces forêts de cardon que nous avons vu jusqu’à maintenant. Un petit paradis au milieu de la sierra à 1200m d’altitude, mais pour un court moment.  Après Jujuy, déjà nous remontons en montagne, une belle nationale sinueuse au travers de magnifiques gorges, la Quebrada de Humahuaca. Encore quelques kilomètres sur la route 9, qui va jusqu’à Quiaca à la frontière bolivienne, et nous bifurquons sur la route 59, qui elle s’arrête à la frontière chilienne. Nous nous arrêtons pour quelques jours à Purmamarca, pour visiter los salines grandes (plaines salines), et faire un peu de marche dans ce très bel endroit. Le village est à une altitude de 2200m au pied du mont des 7 couleurs que nous souhaitons découvrir au rythme des pas. Au centre de ce petit village se tient chaque jour un petit marché andin très coloré ; tissages et ponchos, artisanats, etc… Notre hostal est à 2km du village, calme, beauté et douceur du lieu, de jolies chambres avec grand salon et coin cuisine. C’est les vacances, on est passé à la cadence du pays, et cure de té mate y té coca pour être en forme dans l’Altiplano et l’Atacama. Le ciel est pur, la nuit sous les étoiles la voie lactée est resplendissante.

     Ici la blague du matin c’est ……………… quel temps fait-il aujourd’hui ?? 

               SOLEIL, 30°C YESSS !!!!!

       


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  • [Sans titre] 

    On est basé sur Salta pour 3 jours le temps de faire un peu de linge, et aller dans les vallées environnantes avec des mini-excursions à la journée. Salta est une jolie petite ville nichée au milieu des plantations de tabac, première économie de la région. Nous sommes à 1400m, et ici le printemps arrive à grand pas, déjà des arbres en fleurs. Les températures sont élevées dans la journée, 30°C, un temps estival pour nous.

     Vendredi : visite de la ville, et du fameux musée archéologique de la montagne (MAM) où l’on peut voir les corps momifiés de 3 enfants découverts dans un cimetière Incas. L’exposition de ces corps est très controversée, de nombreuses personnes trouvent qu’on aurait du laisser les enfants plongés dans leur rêve de plus de 500ans sur le volcan Lullaillaco à 6700m. Il est clair que ce n’est  pas sans émotions que nous visitons ce musée, le sens de la visite est fait de telle sorte qu’on nous explique tout d’abord la population Inca, et ces cérémonies dont le sacrifice d’enfant à la terre mère, la capacocha,  afin de la remercier de nourrir son peuple. Les enfants morts rejoignaient les ancêtres et les Dieux pour veiller sur l’Empire. Le corps de l’enfant est intact, il semble endormi dans la même position qu’il était durant sa mort, dans un caisson cylindrique maintenu à – 30°C. Un seul corps à la fois est exposé, plus personne ne parle, l’imaginaire travail,  il vous transporte à l’époque Inca.

    Samedi/Dimanche : C’est de Salta que part le train vers les nuages, el tren a las nubes, nommé ainsi parce qu’il monte à 4200m. Après avoir été construit pour relier la mine de San Antonio de los Cobres à Salta il ne sert actuellement plus que de train touristique. Son prix trop élevé, 150€/pers ., nous dissuade, et pour aller sur le plateau de l’Altiplano nous choisissons la formule excursion que de nombreuses agences proposent. Debout 5h, départ de bonne heure afin de faire A/R dans la même journée. Pour la 2ème fois nous laissons les motos pour le confort d’un 4 roues, le temps pour nous de nous acclimater à l’altitude avant de passer les cols pour le Chili. Nous découvrons donc Cachi et San Antonio de los Cobres durant ces 2 journées, avec un groupe d’une dizaine de personnes en minibus. Les 2 jours sont sympas, coca, coca toutes les 1/2h, un guide français nous donne des explications sur la géologie, sur la région et sur les populations indigènes de la Puna. Il nous tarde tout de même de reprendre les motos, nomade, nous avons besoin de notre solitude et de notre liberté.

    Petite anecdote vécu : Au retour de Cachi, le chauffeur, s’arrête, coupe le moteur et enlève la clé pour nous montrer ce phénomène rare sur le globe. Nous sommes dans une monté, sans frein, ni moteur, la bus redémarre à la seule force d’un énorme champ magnétique. Tout le monde se retourne pour vérifier que nous sommes bien dans une montée, c’est incroyable, on a du mal à le croire. Le guide nous explique que cet endroit ne peut être survolé par aucun avion car les instruments de bord de fonctionnent plus. 

     


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    Rechargement des motos, direction Salta, 190km dont 100 à travers la Quebrada de la Conchas. Du pur bonheur cette route sinueuse dans cette merveilleuse vallée. A nouveau les photos parleront d’elles mêmes. Vous avez compris que je vous écris en décalé de 1 ou 2 jours selon la dispo et les connexions possibles. En roulant mille pensées me viennent en tête (rester concentrer sur la route ;-) ), je devrais enregistrer mes impressions sur le moment car pas facile ensuite de trouver les mots pour exprimer les émotions. Mais ce jour-là c’est vraiment très fort, les photos c’est pour le plaisir des yeux, rien à voir avec ce que l’on a vécu. On vous laisse découvrir……

     


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