• Vendredi 28.09.12 Tiens aujourd’hui il fait gris, enfin nuageux, très rare. On a des soucis pour démarrer la moto à Guy. Malgré plusieurs essais et avec l’aide de la population local pour pousser, la moto reste muette. On a du finalement avoir recoure à la corde pour tirer sa machine avec ma moto. Pas très convaincu au début, mais finalement après quelques mètres immédiatement elle démarre. Ensuite direction la station pour faire les pleins, pffff !!!! une quarantaine de véhicules, tracteurs, bus, camions, attendent leur tour. On s’installe dans la file discrètement, mais finalement au bout de 10mn on est repéré, le pompiste vient nous dire qu’il ne sert pas aux étrangers. Il nous conseille l’autre pompe de la ville. A l’autre station, idem …….  on abandonne. Nos bidons de réserve suffisent à compléter les réservoirs pour rejoindre Potosi. Afin d’arriver dans l’après-midi, on trace sans arrêt photo, ni pause déjeuner à une moyenne de 110km. Faut vraiment être très prudent et avoir les yeux partout. A tout moment peu surgir un lama, un cochon, âne ….et bien évidemment nos amis les chiens qui se font un plaisir de nous courser. J’en arrive a les détester durant ce voyage. Normalement, on nous a assuré que les grèves des mineurs sont terminées. Mais 5km avant Potosi, une colonne de véhicules divers bloqués au barrage des mineurs. En fait des accords ont été signés mais ne satisfont qu’un seul syndicat. L’un est pour la nationalisation de la mine alors que l’autre craint pour ses emplois et est contre. Bref, on doit à nouveau négocier avec les mineurs pour nous laisser passer, ouf avec nos motos cela se passe bien. Arrivée dans la ville, toutes les rues sont bloquées par des pierres, des banderoles, des groupes de jeunes jouent au foot dans la rue et même des vieilles femmes assissent par terre à tricoter. Les stations d’essences sont également fermés et ce jusqu’au lendemain. On nous informe que ça devrait finir dans la soirée. Il nous faut absolument du carburant pour démarrer de bonne heure demain. Demi-tour à la station de la dernière fois. La chance nous suit, le même pompiste est là et nous reconnait. Il est d’accord pour nous servir mais va falloir être très très rapide. Nerveux, et anxieux, il nous explique qu’il n’a pas le droit de donner de l’essence et qu’il faut jouer prudent car son patron est dans la cabane. Beaucoup de chance, les pleins sont faits ainsi que les bidons de réserve. Pour rejoindre notre hôtel va falloir encore franchir les barrages dans la ville. Un vrai parcours du combattant, slalomer entre les gens, soulever les banderoles le tout en jouant avec l’embrayage, car la ville est très escarpée. Une bonne chose, la ville est déserte de ses voitures, on est presque seul à circuler avec nos machines. Enregistrement de fait, on arrive à l’heure pour notre rendez-vous téléphonique avec nos filles, yesss !!!! c’est qu’il faut encore jongler avec le décalage horaire +6h. Et désolé, aucune photo de tout cela L

     


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  • Jeudi 27.09.12

    Aujourd’hui toute la ville est en ébullition, scotché devant leur écran pour ceux qui en ont, sinon rdv chez le voisin. Evo Morales arrive ce matin à Uyuni pour inaugurer le nouvel aéroport. On arrive a suivre un peu la cérémonie durant le petit-déjeuner et durant nos passages chez les commerçants. Les indigènes ont un grand respect pour leur président. D’autant que pour la première fois c’est un Aymara, un indien de l’Altiplano qui a été élu. Depuis son élection, son programme est basé sur l’aide aux populations des hauts plateaux. D’ailleurs nous constatons un pays qui bouge ; beaucoup de nouvelles écoles dans les villages très reculés, des hôpitaux, un nouveau réseau routier, des terrains de sports et dans les zones les plus isolées, l’arrivée de l’électricité et l’eau courante. Comme dans les pays en voie de développement, deux mondes se côtoient, les anciens et leurs traditions et une jeunesse (nombreuse) qui s’occidentalise à toute vitesse. Dans les villes, les boliviens jouissent du confort moderne alors que dans les campagnes on voit encore les femmes laver les vêtements a l’eau du rio ou du lac.  D’après les guides, les boliviens, surtout les jeunes, souffrent d’un problème avec l’alcool. Le niveau de vie d’une bonne majorité est très bas surtout en ce qui concerne les logements, les équipements sanitaires et l’hygiène. Bref, pour Evo Morales la lutte continue,  le travail est immense pour sortir ce pays de la pauvreté.

     Notre journée se passe à flâner, préparer les sacs et les motos ; nettoyage des filtres à air,  resserrer une durite d’essence qui fuyait, et tri des photos et pré-blog étant donné qu’il n’y a pas de connexion internet ici. A notre arrivée en Bolivie, on était surpris de voir les gens avec leur veste ou doudoune sur le dos toute la journée et même au restaurant. Finalement on à adopter très vite la mode d’ici, les habitations étant peu chauffées on garde sa polaire, sa veste et ses mi- gants sans gêne même durant les repas.

     


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  • Mercredi 26.09.12 

    On est réveillé avec les rayons de soleil qui réchauffent la pièce à travers les vitres. Comme toujours, une bonne nuit de sommeil. Faut dire que la Bolivie n’est pas l’Argentine on se couche tôt. Durant le circuit, on mange vers 19h30 et au lit à 21h un peu de lecture et très vite la fatigue se fait sentir. Au programme aujourd’hui Le Salar d’Uyuni, la plus vaste réserve de sel au monde. Mais avant de pénétrer sur cette immense étendue blanche, le guide va nous faire découvrir une autre curiosité de la région qui n’est pas sur notre programme, ni dans le guide, «Las maravillas de Cepita ; Galaxia cristal, cueva del diablo, cementerio del Chullpas, vallee de cactus corales ». En fait sur cette colline de corail, le vent à façonné dans le corail un jardin de cactus. Sous la colline, deux grottes. La 1ère est un ancien cimetière de Chullpas, des niches ont été creusées dans le corail afin de déposer les corps. Et la 2ème et plus spectaculaire, la grotte Galaxia. Découvert en 2003 par deux habitants du village, cette grotte de corail, contient des algues géantes fossilisées. Pareil à d’immenses toiles d’araignées, on distingue très bien les nervures dentelées et la finesse des plantes prisonnière de ces squelettes de calcaire. Le guide, qui est aussi celui qui a découvert ce lieu, nous explique que très peu de touristes passent par là pour la simple raison qu’aucun guide touristique n’en parle. Le gouvernement leur a promis de leur faire une promotion mais « nada », des promesses oubliées. Ils comptent principalement sur le bouche à oreilles des voyageurs qui, comme nous, se sont laissés entrainer par leur chauffeur. Après ce moment émouvant, on reprend la route pour le salar. On roule sur des kilomètres sur cette étendue immaculée et aveuglante, juste le ciel bleu et le sol blanc. L’horizon est loin, plus de 100km à l’œil nu, on vole sur des nuages. Plusieurs petites îles, aux noms quechua comme celle que l’on visite « isla Incahuasi ». Entourée d’une mer blanche, des centaines de cactus géants posés sur une colline de corail. On a beaucoup de chance peu de touristes sur le sentier qui serpente entre ces plantes immenses. Pause déjeuner à l’unique restaurant de l’île, comme souvent ; soupe de quinoa, steak de lama, pommes de terre et riz. On remonte dans le 4x4 et continuons de parcourir cette  « plage » infinie. Un arrêt à l’ancien hôtel « la cabane de sel » fermé depuis quelques années pour raison de pollution de l’eau du salar. Dernière visite d’une exploitation privée du sel avant de rejoindre Uyuni. On retrouve notre chambre et nos motos gardées précieusement par le responsable. Pour finir cette journée, lors de notre diner on rencontre trois sympathiques québécois. On prend un verre ensemble, on débat de la francophonie, ils nous racontent leur région, une belle soirée, un beau moment. Ces rencontres font partis des plaisirs du voyage.

     


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  • Mardi 25.09.12 

    Super nos sacs !! On avait même limite chaud dans la nuit. Dehors il a fait facilement -15 °C, les boissons dans le 4x4 ont toutes gelées. Après un café rapide plus un pancake, on démarre pour la suite du circuit. Premier arrêt au fameux « Arbre de Pierre » dans le désert de Siloli, lieu qu’on a découvert à travers les nombreux récits sur la traversée de la Bolivie. Ensuite on remonte doucement vers le nord en longeant la frontière chilienne qui est très souvent délimitée par les volcans, dont certains semi-actifs. Sur la piste de nombreuses lagunes avec toujours de grandes colonies de flamants. On se laisse tranquillement promené par notre chauffeur/guide/cuisinier/mécano, très sympathique avec son sens de l’humour. Un super pique-nique dans un champ de lave aux formes insolites, sculptées par l’érosion. Comme des lézards on se prélasse un moment sur les pierres pour capter la chaleur du soleil, on est encore à + 4300m. Mais très vite l’appel du chauffeur « vamos ? » okay on remonte dans le 4x4. Traversé du Salar de Chiguana, une piste blanche sur des kilomètres, mais rien à voir avec LE célèbre SALAR Uyuni que nous allons découvrir demain. Le véhicule doit franchir la voie de chemin de fer minier qui relie Uyuni –Calama- Antofagasta. Les paysages sont incroyables, fabuleux toutes ces montagnes aux couleurs flamboyantes. Désert, sable, aridité, après plus de un mois à parcourir ce milieu minéral, il nous tarde tout de même de voir un peu de verdure, un arbre vert par exemple. Par contre quel bonheur de ne pas avoir rencontré la pluie depuis notre départ de Buenos Aires. On arrive à San Juan, visite rapide de la nécropole où les corps des seigneurs Lipez ont été déposés dans des« caveaux » de corail au 12e siècle. On peut observer dans les ouvertures les squelettes et momies endormis là depuis des siècles. Ensuite notre chauffeur nous emmène dans la Cabañas de Sal dans le village. Génial, cet hôtel est entièrement construit en bloc de sel et le sol est recouvert de poudre de sel. Grand luxe après notre nuit de hier, ici électricité et eau chaude, pas de chauffage.  La propriétaire, Sylvia (comme moi) nous annonce qu’on sera les seuls clients pour la nuit. OUAHHH !!! on a vraiment choisi une bonne période pour le voyage. En Bolivie l’hiver vient de finir, les journées sont chaudes, c’est le printemps. A partir de novembre, les nuits sont plus chaudes, l’été arrive mais avec les pluies et ce jusqu’en mars. Après un bon repas partagé avec notre chauffeur, on s’enfile dans nos sacs bien au chaud pour une bonne nuit.

     


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  •   Lundi 24.09.12

    La France est belle, c’est vrai. Mais croyez nous le monde est vraiment merveilleux, n’hésitez à franchir les frontières pour partir à sa découverte. On revient d’une journée à travers le désert Lipez qu’on n’est pas prêt d’oublier.

      Un rayon de soleil qui réchauffait la chambre nous reveille, on saute du lit sans trop d’hésitation. Le chauffeur est déjà devant la porte, musique à fond, en train de frotter son 4x4. On démarre à 9h, bagages chargés, et surtout victuailles pour 2jours, car ou nous allons faut être en complète autonomie. Après une vingtaine de km, la voiture s’arrête subitement. Oh là, en plein dessert, coupé du monde, c’est pas très rassurant. Une demi-heure de recherche de panne, Guy trouve enfin YESSS !!! un câble d’allumage débranché. On reprend la route, la voiture va nous refaire la même panne dans la journée après des passages de bosses, mais pas grave on sait maintenant comment réparer. Premier arrêt au Laguna Colorado. Ce lac d’un rouge vif et habité par une grande colonie de flamants, tient sa couleur des algues et des planctons qui prolifèrent dans l’eau riche en minéraux. Une entreprise exploite ; le borax, le sodium, le magnésium et le gypse présent sur les rives. Sur la route on voit de nombreuses vigognes et des alpaguas. Durant ces 4 jours de circuit on sera à une altitude comprise entre 4500 et 5000m, bien acclimaté, a par le souffle court et la sensation d’étouffement, on support bien. La journée continue direction les thermes de Polques, un arrêt qu’on attend avec une grande impatience, maillots de bain dans les sacs. Une source volcanique à 35°C remplit un grand bassin. C’est un véritable paradis de se baigner dans cette eau riche en minéraux, sous un chaud soleil de midi à une altitude de 4650m. Dur de ressortir de ce magnifique jacuzzi que la nature nous offre. Bernardo, notre guide, pendant ce temps nous prépare un succulent pique-nique. On se prélasse un moment encore au soleil, avant de reprendre la route pour la traversé du désert Dali, des magnifiques montagnes qui semblent être peint par le maître du surréalisme. On arrive au pied du Licancabur qui fait frontière avec le Chili, pour admirer la Laguna Verde. Ce lac tient sa couleur verte d’une importante concentration en carbonates de plombs, de soufre, d’arsenic et de calcium. Pas étonnant qu’il n’y a aucun oiseaux, ni flamants à ses alentours. Un vent glacial balaye la vallée. D’après le guide, c’est ici que la NASA serait venue faire des essais avant d’envoyer ses engins sur Mars. Retour sur nos pas pour aller au champ de geysers de Sol de Mañana, 4850m d’altitude. Des mares de boue bouillonnante, des fumerolles et une bonne odeur d’œufs pourris (souffre) nous accueil. Ici nous avons un petit échantillon de la force que peu avoir un volcan. Le soleil commence à descendre, encore quelques kilomètres pour revenir sur nos pas, a la Laguna Colorado et rejoindre notre refuge qui se trouve juste à côté. Confort sommaire, ni chauffage, ni eau chaude et seulement de l’électricité de 19h à 22h pour éclairer les chambres et dortoirs. Ici l’air est pur et le froid est  vif, les températures peuvent descendre en cette saison jusqu’à -15°C. C’est le moment de sortir nos sacs de couchage Finlandais et tester leur - 18°C annoncé. En plus de ça, Guy nous prépare un lit bien douillet, nos sacs + 2 gros plumons récupérés pour isoler les mûrs autour du lit, ainsi que nos  « pyjamas » sous vêtement grand froid pour le ski de fond. Un autre groupe à côté comme nous, se prépare également à affronter la nuit avec quelques verres de vin bolivien pour nous réchauffer et appeler le sommeil rapidement. Je fini d’écrire le journal de bord une couverture tibétaine sur les genoux, une sur les épaules, les gants et le bonnet. Le vin commence à faire effet, on se brosse les dents et au dodo, courage, courage.


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