Mardi :

 Un petit déjeuner rapide et on file apporter nos motos au garage qui se trouve a seulement 9km de notre hébergement. L’atelier est facile à trouver et l’employé vient d’arriver, on lui explique les 2 – 3 choses à faire et on le laisse bosser. Nous, on prend un bus et on file visiter le centre de Santiago. Tranquillement, on flâne, un café par ici  et un jus de fruit par là, et ce jusqu’à midi, moment ou nous arrivons dans le mercado ; marché aux poissons. Les poissonniers y vendent leur pêche du matin, et de nombreux resto proposent une carte de la mer. On se régale d’un plat de fruits de mer arrosé d’un bon vin blanc. Ensuite pour bien digérer tout ça, on part marcher dans les rues piétonnes qui se trouvent autour de la Plaza de Armas. Peu de sites historiques à visiter, la ville se porte plus à se balader tranquillement et profiter des parcs pour se reposer un peu. Une ambiance sereine y règne, beaucoup de monde profite de la douceur de la journée sur les nombreuses places. Santiago est une capitale moderne mais a dimension humaine dans laquelle on « respire ».

Mercredi :

On passe à l’atelier pour voir où en est les révisions. Le câble d’accélérateur de ma moto est limite de se rompre et les plaquettes de freins sont également à changer. Sur la dakar, les soupapes ont été réglées et la batterie rechargée. Les motos seront prêtes pour le lendemain dans la matinée. On repart flâner dans les quartiers de Santiago, et surtout profiter des plats de fruits de mer au marché de poisson. On rentre un peu plus tôt à l’hôtel pour profiter également du lieu, de la vue et du calme.

 Joyeux anniversaire PAPA !!!

Hé oui, même s'il y a pas mal de kilomètres qui nous séparent depuis bientôt 3 longs mois, ce n'est pas pour ça que tes filles ont oublié ton anniversaire!! C'est pour ça qu'on a décidé de gentiellement prendre les commandes de votre blog pour pouvoir te faire cette petite surprise.

Après avoir fêté ton anniversaire en Inde l'année dernière, cette fois c'est le Chili, quel voyageur ce Guytou! On espère en tout cas que tu ais pu avoir du bon pain frais ce matin, un jour comme ça, ça doit se féter avec de bonnes choses, même de l'autre côté du monde ;).

On en profite pour vous dire qu'on pense beaucoup à vous et qu'on est très content que vous puissiez vivre toutes ces aventures merveilleuses, même au grand âge de Pap' (il en est à combien aujourd'hui? 42, 43?). Non, plus sérieusement, on est très fières de vous Deux! On aurait beaucoup aimé fêter ton anniversaire avec vous, mais pour le moment, on se contentera de skype dès vendredi soir, avant de vous retrouver au mois de décembre pour être tous à nouveau réunis. Et puis, en attendant, vous nous avez laissées entre de très bonnes mains ici, la famille et les amis s'occupent de nous et prennent régulièrement des nouvelles ou passent à la maison pour savoir si tout se va bien; nous sommes très bien entourées pour pouvoir vous soutenir au maximum dans votre voyage.

Voilà, encore une fois on te souhaite un très bon anniversaire Papa !!

Continuez bien votre périple,

Continuez de nous faire partager vos aventures ici (Maman, tes textes et tes photos sont: !!! ),

Profitez, profitez, profitez au maximum,

On vous envoie pleiiiiin de bisous jusqu'à tout là-bas

On pense très fort à vous & vous nous manquez.

Vos filles qui vous aiment,

Flora et Marlène

On reprend la route, 450km jusqu’à Santiago. Une jolie balade entre Andes et océan, le Norte Chico. Finis les vastes espaces désolés, doucement les cactus et les palmiers laissent la place aux pins, prairie en fleurs et aux vignes. De jolies collines, riches de végétation, émerveillent nos yeux après ces jours de sable et de pierre. La population est plus  ouvert, plus sympathique qu’à San Pedro où nous avions fait notre 1^ère expérience chilien. On est rassuré de voir les sourires  et la gentillesse des gens durant nos arrêts. Au loin on aperçoit la cordillère bien enneigée, avec ces sommets de plus de 6000m. La route file à travers ce panorama, jusqu’à arriver dans cette capitale nichée au creux des montagnes. Faut dire qu’à moins de 1h de route, on trouve les grandes stations de ski et à l’Est de la ville on aperçoit une chaîne de montagnes aux sommets blancs. Notre hôtel est situé en dehors de l’agitation citadine, à la porte des parques naturelles, avec vue sur les sommets. L’endroit est merveilleux ; une belle cabaña à flanc de colline,  très calme et entouré de verdures, le lieu idéal pour se prendre du temps et réfléchir à la suite du voyage. Le climat a également changé, un ciel nuageux et des températures plus fraiches. Guy nous allume un bon feu dans le poêle de la cabane, et rapidement une ambiance canadienne flotte dans l’air pour cette soirée.

Durant deux jours on trace sur la Panaméricaine pour rejoindre La Serena et y passer le week-end, même si c’est tous les jours dimanche pour nous  Des kilomètres et des kilomètres d’un paysage lunaire, des champs de pierres, de sable, de terre sèche. On slalome entre ces camions gigantesques, transportant quelques fois du matériel pour les mines aussi imposant qu’eux. Ils roulent très vite sur cette voie parfois étroite, et bien sûr il n’est pas rare de trouver leur cargaison renversée au détour d’une courbe. Au arrêt, essence ou déjeuner, on attire la sympathie des ces routiers aux aires souvent sévères ; un salut, quelques mots, un regard admiratif pour les motos . Les compteurs défilent, déjà 11 200km de fait. On quitte doucement cette région désertique, des cactus, des touffes d’herbes bordent le bord de route et de belles plages de sable remplacent les côtes rocheuses déchiquetées.  On arrive au milieu d’après-midi à La Serena, enfin à Coquimbo le port situé au bord de l’océan. On y a réservé une cabaña pour 2jours, le temps de souffler un peu et profiter du pacifique qui est à une centaine mètre. Le lieu est idéal pour la détente, le repos et profiter pleinement du soleil avant de nous plonger dans les territoires froids et pluvieux du Sud du pays . Dimanche au port, en nous baladant au marché au poisson, on a pu observer les pélicans et les lions de mer venus se nourrir des restes du marché aux poissons. A quelques mètres de nous, voir ces molosses s’ébattre ainsi si près de nous resteront des souvenirs inoubliables.

On a rendez-vous avec l’atelier GS à Santiago, pour les révisions et le changement de mes joints spy, mardi et mercredi prochain. Génial, on va se poser une semaine en banlieue de la capitale pour les visites, le temps du check-up des machines. On prend la route côtière pour rejoindre Antofagasta tranquillement. Sculpté par le vent et les marées, le bord d’océan ressemble étrangement aux côtes bretonnes, d’une couleur bleu/vert avec de fortes vagues qui recouvrent les rochers d’une belle écume blanche. De nombreux villages de pêcheurs mais également des campements « sauvages » où des familles résident. Au détour d’un virage, surprise ! Une colonie de Pélicans occupe des rochers. On reste un bon moment là, a les observer ce réchauffer au soleil du matin avant de continuer notre route. Dans l’après-midi on s’arrête manger un bon poisson et un p’tit vin du pays au bord de l’eau. Faut qu’on en profite, ici le poisson et bien moins cher que la viande et en plus il est délicieux. Heureusement qu’il nous reste qu’une bonne heure de route avant d’arriver à Antofagasta, car on aspire plus à une bonne sieste qu’à remonter sur nos motos. Les villes sont éloignées d’environ 500km entre elles, les routes sont bonnes et on avance finalement assez rapidement, mais après 5/6h on apprécie de reposer nos fesses en faisant ces étapes.